La nature a beau être belle et généreuse, elle n’est pas pour autant innofensive. Ainsi est-il prudent d’être parfois vigilant à l’égard de certaines plantes, aussi séduisantes que potentiellement toxiques. Qu’en est-il de nos compagnons à quatre pattes dont on connaît la curiosité, surtout lorsqu’ils sont jeunes ? Comment les protéger des plantes toxiques ?
Quelles sont les plantes toxiques pour les animaux ?
Il va de soi que l’on ne peut éviter un risque d’intoxication lié à l’ingestion d’un morceau de plante par notre chien ou notre chat si nous n’avons pas connaissance de la toxicité de ladite plante. D’où l’importance de disposer des bonnes informations et d’être conscient qu’avoir un animal de compagnie peut être synonyme de certains sacrifices, ou du moins certains compromis, pour les amateurs de jardin. Mais une fois la règle acceptée, c’est une relation plus sereine et sans stress que vous entretiendrez avec votre animal de compagnie. Et pour être un bon maître, rien de mieux que de connaître quelques-unes des plantes d’intérieur comme d’extérieur parmi les plus connues et les moins amicales pour votre chien ou votre chat.
Et puisqu’il vaut toujours mieux prévenir que guérir, voici une sélection – non exhaustive – des plantes à tenir à l’écart de vos animaux si vous en avez déjà dans votre jardin ou votre maison. Dans le cas contraire, mieux vaut peut-être vous abstenir de succomber à la tentation d’une ou d’un ….
– aloe : au regard de toutes ses propriétés, médicinales et cosmétiques, on est loin d’imaginer que l’aloe peut se révéler nocif pour nos petits amis à poils. Alors si vous souhaitez éviter vomissements et irritations, tenez-le à tout prix hors de leur portée !
– lys : il est beau et souvent du plus bel effet dans un jardin. Méfiez-vous toutefois du lys, en particulier si vous avez un chat à la maison. Cette jolie fleur peut en effet se révéler très nocive si votre petit félin décide de la goûter. À surveiller de près donc !
– rhododendron : avec sa cousine l’azalée, le rhododendron, lui aussi pourtant si impressionnant et majestueux dans un jardin lorsqu’il est fleuri, n’est pas le meilleur des amis de votre animal de compagnie. Il peut même être très dangereux, y compris pour les oiseaux.
– ficus : il fait en quelque sorte partie des meubles tant il est courant de le trouver dans nos intérieurs. Le ficus est pourtant lui aussi à manipuler avec des pincettes. Si votre chien ou votre chat est pris d’une envie soudaine de prendre ses feuilles pour du chewing-gum, gare aux irritations !
– monstera delicisoa : on aime son style graphique exhubérant qui apporte une touche jungle à notre salon ou notre jardin. On aime moins en revanche les conséquences que peut avoir l’ingestion d’une de ses feuilles sur notre boule de poils adorée : ses reins et ses intestins risquent de ne pas aimer cette belle tropicale XXL.
– sanseveria : issue de la même famille que le lys et l’aloe, la sanseveria (que l’on connaît aussi sous le doux petit nom de « langue de belle-mère ») recèle des toxines dans ses feuilles et ses bulbes. Et peut à ce titre entraîner des irritations de la peau, la bouche ou encore du système digestif canin et félin.
– datura : elle est tellement présente à La Réunion qu’il n’y a rien d’étonnant à ce que Pupuce ou Chouchou ait envie de nouer le contact en testant le goût de celle que l’on surnomme (quand même!) la « plante du diable ». Sauf qu’il est préférable de ne pas tenter l’aventure au risque d’une belle intoxication. Et il en est de même pour vous, chers humains. À bon entendeur…
– yucca : quant au yucca, on ne soupçonne pas non plus que toutes les parties (feuilles, racines, écorces) de cette plante sont toxiques pour votre compagnon, et peuvent même aller jusqu’à lui paralyser l’arrière-train dans les cas les plus extrêmes. Prudence et vigilance donc.
Que faire si mon animal a croqué une plante toxique ?
Vomissements, démangeaisons, excès de salivation, rougeurs, diarrhées, perte d’appétit, enflements, convulsions… sont autant de signes susceptibles de vous mettre la puce à l’oreille et de consulter sans tarder votre vétérinaire, muni de la plante coupable et de son nom ! Dans tous les cas, au moindre symptôme suspect et au moindre doute quant à une intoxication, la meilleure solution est de recueillir l’avis du « médecin de famille » de votre compagnon.
Et si vous pouvez être tenté de donner à boire à votre animal en pensant bien faire, n’en faites rien, prenez la route et attendez d’obtenir l’avis de votre vétérinaire. Enfin, pour échapper à l’intoxication de votre(vos) animaux, pensez à le(s) vermifuger, cette précaution leur évitera en effet de vouloir le faire naturellement en croquant un bout de feuille pas sympa pour leur santé. N’hésitez pas en revanche à disséminer autant d’herbe à chat que vous le souhaitez dans votre jardin !