Fermes et Jardins

Comment réussir son paillage ?

Pour entretenir un beau jardin, la technique du paillage qui consiste à disposer sur le sol situé autour des plantes et végétaux cultivés des déchets végétaux est une solution économique et écologique. Une technique qui présente beaucoup d’avantages, puisqu’elle va maintenir un sol humide en limitant l’évaporation et empêcher les mauvaises herbes de proliférer autour des plantes. Un paillage réussi se décompose en humus et vient nourrir le sol. Comment réaliser un paillage efficace, avec quels matériaux ?

1/ Plusieurs types de paillis

Le paillis est la couche de protection naturelle disposée à même le sol. Elle est utilisée dès la plantation et peut être renouvelée à différentes étapes du cycle de culture. Différents types de paillis naturels existent, le plus traditionnel, le paillis organique, est bien souvent constitué de végétaux du jardin comme :

  • les feuilles mortes
  • la tonte de gazon
  • les plantes fraîchement coupées (orties, fougères, consoudes)
  • les petites branches
  • les coques de fruits
  • les déchets de haies et d’arbustes
  • la paille

En se décomposant, le paillis organique va enrichir le sol en nutriments et nourrir les verres de terre et autres êtres vivants utiles au sol. paillis oiseau de paradisSelon les besoins de votre terre, d’autres matériaux organiques sont utilisés :

  • la paille, laisse le sol respirer. Il faut l’étaler sur une terre humide et désherbée
  • la paille agricole. Vous pouvez vous en procurer auprès de certains agriculteurs
  • les copeaux de bois
  • le compost. On peut le compléter avec des déchêts végétaux
  • la paille de chanvre. Résiste au vent et dure plus longtemps que les paillettes de lin.
  • les chips de coco
  • toute matière naturelle non traitée chimiquement (fine et homogène)

Autre paillis, le paillis minéral

. Il est réalisé à partir de :

  • Scories. Une ressource naturelle de l’île.
  • Graviers, galets, schistes.

Il offre d’autres avantages par rapport au paillis organique

. Durable, il ne se décompose pas. Esthétique, il devient un élément de décoration. Lourd, il résiste aux vents et protège le sol de l’érosion pendant les fortes pluies. Avec un pH neutre, il n’acidifie pas le sol. Pour les plantes en pot, on utilise aussi de la paille de coco et des billes d’argile. À noter que les scories augmentent la température du sol et conviennent bien aux plantes qui apprécient la chaleur.

2/ Mise en place du paillage

Avant de mettre en place votre paillage, désherbez la zone. Idéalement, appliquez une couche de 10 cm de paillis, bien dense. On estime que pour une température extérieure de 30°C, il fera environ 22°C sous un paillis organique. Pour de jeunes plants, 2 ou 3 cm d’épaisseur peuvent suffire. Pour un paillage minéral, 5 à 6 cm seront parfaits.

Etalez votre paillis sur un rayon d’au moins 40 cm autour des arbres, arbustes et plantations, le but étant de protéger leurs racines. Comme votre paillis va se dégrader progressivement, renouvelez-le régulièrement à mesure qu’il se dégrade en humus. Ne couvrez pas avec le paillis le collet des plantes (entre la tige et les racines).

Autre astuce : si vous paillez un potager, vous pouvez creuser légèrement les bordures et installer un cadre en planche. Objectif : stabiliser le paillis.

Pour un paillage réussi, arroser avant et après la mise en place du paillis. Et après ? Une technique simple pour savoir si votre paillis doit être arrosé : enfoncer un doigt à 1 ou 2 cm sous la terre. Si le sol est sec, un arrosage est alors recommandé. Pour arroser son paillage, vous pouvez aussi :

  • mettre en place un tuyau sous la surface à pailler à condition de vérifier la pression de l’eau
  • utiliser le principe bien connu de la bouteille-réservoir. Recouvrir une partie de la bouteille de paillage (autour) afin de bien la stabiliser

Quelques recommandations 

:

  • Ne pas pailler par vent fort
  • Evitez aussi d’employer les palmes de palmiers, cocotiers (la partie rigide du bout), les feuilles entières d’un banian ou d’un bananier. Elles vont servir d’abri aux larves de nuisibles
  • A proscrire : les plantes malades, les plantes invasives, les épluchures de fruits ou légumes disposées à même le sol (elles risquent d’attirer les nuisibles)